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24 février – Fête Nationale de l'Estonie

Virginie Giffo

Le 24 février, c'est la fête nationale, appelée iseseisvuspäev, pour célébrer l'indépendance de l'Estonie. Le 20 août, le pays célèbre taasiseseisvumispäev, la restauration de l'indépendance.

(Vabaduse Väljak, la place de la liberté)

Mes connaissances de l'histoire Estonienne sont très limitées, mais j'ai essayé de comprendre tout ça un petit peu mieux. Sans rentrer dans les détails et avec de grosses impasses, voici ce que j'ai retenu : à partir du XIIe siècle et de l'arrivée des allemands, le territoire Estonien va être occupé en permanence. Au début du XVIIIe siècle, l'Estonie passe sous la domination Russe, mais l'indépendance (de courte durée) est déclarée le 24 février 1918 (le 25, Tallinn est prise par les Allemands jusqu'à ce qu'ils capitulent à la fin de la guerre, et l'Armée Rouge débarque ensuite). Le 6 août 1940, l'Estonie devient la République socialiste soviétique d'Estonie. À la fin des années 80 et le déclin de l'URSS, une nouvelle indépendance commence à se profiler pour l'Estonie, elle est restaurée le 20 août 1991. L'adhésion à l'Union Européenne à lieu le 1e mai 2004, et l'adhésion à la Zone Euro le 1e janvier 2011.

EESTI ISESEISVUSPÄEV (Indépendence Day) À sept heures, nous grimpons la colline de Toompea, pour rejoindre le parlement où les gens se massent, armés de leurs drapeaux Bleu-Noir-Blanc, de leurs bonnets assortis et de leur bonne humeur. Le début des festivités était prévue à 7h33. À l'heure pile, un orchestre et la foule chantent, les yeux rivés en haut de la tour de Toompeale drapeau Estonien se lève. Puis quelques discours et chansons s'enchaînent sous la neige. À chaque fois, les gens applaudissent mais c'est un peu drôle parce qu'à cause des gants... les applaudissement sont silencieux ! Après une petite demi-heure de cérémonie, la foule se disperse en attendant la parade.

(Le Château médiéval de Toompea, qui abrite le parlement d'Estonie)

Vers midi, nous rejoignons Vabaduse Väljak (Freedom Square), d'où part le cortège. Je n'avais jamais vu autant de monde dans la ville, la circulation est arrêtée pour accueillir le défilé des Eesti Kaitsevägi, les forces militaires estoniennes. Leur emblème rappelle un peu le blason Normand, avec trois léopards (ou lions?) bleus sur fond orange. Les gens sont là en famille, heureux, expressifs, mais je suis impressionnée par leur calme permanent, il n'y a pas vraiment de cri plus fort que les autres, les applaudissements et les Hourra sont toujours maîtrisés.

Le défilé n'est pas très long, avec quarante-et-un drapeaux, cinq compagnies, quatre batteries, vingt-deux pelotons et trois orchestres, ainsi que des pelotons allemand, américain, britannique, danois, letton, lituanien, et polonais. J'avais lu qu'il devait également y avoir un peloton français, mais il n'était pas là. Ça n'a peut-être rien à voir (mes connaissances en politique internationale sont assez nulles...), mais Jean-Yves Le Drian a passé un accord avec le ministre estonien à la fin de l'année, il était question d'un peloton français sous l'ordre de l'OTAN en Estonie pour 2017, et lors de la visite de Kersti Kaljulaid, la président estonienne, à l'Elysée en décembre, ils en ont reparlé.

J'ai entendu dire que durant l'après-midi, tous les estoniens sont scotchés à leur télé, pour regarder le déjeuner auquel participent de nombreuses célébrités estoniennes. L'occasion de commenter les tenues des invités et de pouvoir parler, les jours suivants, de telle personne qui est venue avec un nouveau partenaire ou telle autre qui avait une robe horrible ou outrageuse ! Nous, on a pas la télé, alors on n'en parlera pas, et on s'est levés à six heures alors maintenant on va aller dormir !

Édit : Je suis tombée par hasard sur un site mettant à disposition des photographies de la réception, et ça vaut le coup d'y jeter un œil ! J'aime particulièrement cette photo de la présidente Kersti Kaljulaid, en costume traditionnel, et son compagnon, qui accueillent un part un les invités qui viennent se présenter en arrivant à l'Opéra National d'Estonie où avait lieu l'évènement.

(Foto: Rene Riisalu/Vabariigi Presidendi Kantselei)

 
 
 

Photographies © Virginie Giffo. Toute reproduction interdite / copy and use are forbidden

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